mercredi 19 mai 2010

Les huiles ayurvédiques

Cuve en fonte pour la fabrication de produits ayurvédiques de la fabrique Shakti Aushadhalaya
La préparation

Qu’est ce qui différencie une huile ayurvédique d’une huile de massage commune et d’une huile essentielle ?

Le procédé de fabrication ! Les huiles ayurvédiques (thailam) sont fabriquées dans les officines ayurvédiques traditionnelles (Aushadhalaya) selon des méthodes ancestrales décrites dans les textes classiques.

La méthode requiert environ trois jours. Tout commence par une sélection minutieuse de plantes fraîches et une séparation des différentes parties de la plante en fonction des effets de l’huile que l'on veut obtenir. A titre d’exemple, ce sont uniquement les racines d’Ashwagandha qui vont être utilisées pour préparer l’huile qui en porte le nom.

Tout d’abord, une série de décoctions est réalisée dans des cuves en fonte ou en cuivre, sous un feu allumé à partir de déjections de vache et de plantes séchées. En effet, ce combustible, par ailleurs hautement sacré en Inde, a l’avantage de produire une chaleur constante et peu élevée. Les proportions à respecter sont : une partie de plantes pour seize parties d’eau.

Les résidus des plantes sont mis à l’écart, et au fur et à mesure, on obtient une pâte épaisse, chargée des principes actifs de la plante. C’est une manière pour les préparateurs ayurvédiques de dégager la substance quintessentielle de la plante en la libérant de sa gangue corporelle. C’est cette pâte qui, une fois séchée, sert à la fabrication des pilules végétales traditionnelles ou Ghan Vati.

Dans le cas de nos huiles, la décoction est mélangée à une huile de base qui, en fonction du remède, peut être de l’huile de sésame, de l’huile de noix de coco, ou de ricin, etc. Portée à ébullition, l’eau s’évapore progressivement sous la forme de bulles qui traversent la phase huileuse. Bouillir directement des plantes dans de l’huile peut s'avérer explosif. On utilise un catalyseur. Certaines formules ajoutent également du lait à la préparation. L'huile est conservée à température constante à environ 30 degrés, afin que des cycles de diffusion s’installent dans la cuve et garantissent une mixion parfaite.
 

Nature et utilisation


Le procédé n’a donc rien à voir avec celui de l'extraction pure, réalisé par distillation, qui permet d’obtenir une huile essentielle. Ce procédé est utilisé en Inde, mais dans le cas des parfums. En effet, on a tendance à considérer que les huiles essentielles, mal appliquées, peuvent avoir des conséquences négatives car bien trop puissantes voire corrosives pour le corps.

La philosophie du massage ayurvédique (Abhyanga), c’est l’harmonisation globale. Mieux vaut une faible quantité de produit actif sur tout le corps, qu’un concentré sur une petite partie. C’est plutôt dans la marmathérapie, une technique venant d’Inde du Sud qui s’intéresse aux points énergétiques précis du corps humain, que l’utilisation d’huiles essentielles peut avoir un effet intéressant. En d’autres termes, l’aromathérapie c’est une chose, l’Ayurvéda, s’en est une autre.
Certaines huiles sont utilisées non pas en massage mais directement par voie orale ou bien pour des lavements (basti et nyasa) et agissent comme un médiateur anti-Vata.

Les doshas et les huiles

 
Toutes les huiles ont nécessairement un effet anti-Vata. En effet, le pouvoir de lubrification en profondeur des massages ayurvédiques à l’huile, permet la diminution globale, non pas après un, mais des massages, de Vata. Rappelons que les qualités de Vata sont justement « froide et sèche ». Ainsi, l’huile chauffée, et par sa qualité lubrifiante, peut inverser la tendance.

Les huiles anti-Pitta sont souvent des huiles contenant des plantes aux qualités « froides ». Elles permettent de diminuer les excès de chaleur et répartissent l’énergie dans le corps. Par exemple, à un niveau externe, selon l’Ayurvéda, les toxines liées à Pitta (Pitta Sama) sont souvent responsables des problèmes de peau. Les infections sont également corrélées à une hausse du dosha Pitta, « intoxiqué ». Ce sont les toxines non digérées par les feux du corps (Agni) qui vont passer dans le sang et produire des infections, selon la tradition. Ainsi, l’huile de Neem, aux qualités froides va permettre à Pitta de se réguler sur la peau. Mais c’est le goût amer (Rasa) du Neem qui va directement lutter contre l’infection. Cependant, en excès, il produit une hausse en Vata. C’est pourquoi, il est déconseillé d’utiliser l’huile de Neem en massage intégral. Elle doit être mélangée à l’huile de Guduchyadi pour traiter les problèmes de peau. L’huile de Guduchyadi , à base de Guduchi (astringent, sucré), a l’effet anti-Pitta le plus général.

L’huile par sa qualité grasse, aura nécessairement tendance à augmenter Kapha, le dosha responsable des graisses. Ce que l’on peut espérer d’une huile ayurvédique « anti-Kapha », c’est qu’elle répartisse les graisses du corps d’une manière équilibrée en désobstruant les canaux graisseux (Meda Vaha Srota). On a vu également des effets surprenants de ces huiles sur les rétentions d’eau et les rhumatismes. C’est le cas de l’huile de Dashmool, traditionnelle. La préparation de Dashmool à base de 10 plantes majeures (das : dix, mool : racine), est actuellement étudiée de très près par les scientifiques, pour ses vertus régénératrices.

 
 
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Exemple d'huiles ayurvédiques fabriquées par une Aushadhalaya traditionnelle telle celle de la famille Mishra:

-Mahanarayana thailam
-Guduchyadi thailam
-Neem thailam
-Brahmi thailam
-Bhringraj thailam
-Chandan Bala Lakshadi thailam
-Dashmool thailam
-Irimedadi thailam
-Jytiadi thailam
-Kashishadi thailam
-Kumkumadi thailam
-Mahamarichyadi thailam
-Mahamash thailam
-Mahavisgarbh thailam
-Shukraballabh thailam