lundi 18 octobre 2010

Ateliers Formation Stage Ayurvéda : Bhutavidya


Ateliers Formation de l’Association Narayana

"Bhutavidya : la psychologie
ayurvédique
"

Le samedi 23 octobre 2010 de 16h à 19h30 à la Maison bleue, 3 rue Vaucouleurs, 75011 Paris.

La psychologie ayurvédique traditionnelle ou Bhutavidya tire ses méthodes des enseignements du Samkhya, du Yoga, du Védanta et du Tantra. Elle nous aide à clarifier notre mental et à retrouver notre place en nous même et dans le monde.

- Comment la médecine traditionnelle indienne aborde-t-elle la compréhension de l’esprit humain ?
- Quelles sont les solutions internes et externes à la souffrance psychique ?
- Quel est le lien réel entre la psychologie et la spiritualité ?

Nous découvrirons ensemble les différentes parties et attributs du mental selon l’Ayurvéda et nous exposerons des exercices pratiques permettant de retrouver la santé psychique.

Vous serez accueillis par Sophia dans un cadre agréable et détendu, nous goûterons des thés indiens et pratiquerons ensemble des exercices méditatifs. Cet atelier-conférence sera filmé par Christine Rougemont dans le cadre d'un reportage sur l'Ayurvéda.

Tarifs : 30 euros

Merci de prévoir un tapis de sol ou/et un coussin ainsi qu'un carnet de notes.

Réservations :
narayana.asso@gmail.com
Contactez Morgan : 06 74 46 48 45 ou Sophia au 06 78 94 93 23

Morgan Vasoni vit la moitié de l’année en Inde à Bénarès où il étudie l’Ayurvéda auprès du docteur (Vidya) Mahesh Mishra. Il a créé l’Association Narayana pour la diffusion de l’Ayurvéda traditionnel en France en 2009 et est cofondateur de la Lal Bihari Mishra Ayurveda and Jyotish Conservation Society. Il a également été initié au Tantra traditionnel au Bengale par des maîtres reconnus.

Les conseils et utilisations des informations contenues dans ces ateliers ne sauraient remplacer l'avis médical. Pour tout symptôme de maladie, consultez votre médecin.

jeudi 16 septembre 2010

Ateliers Formation Ayurvéda à Paris

ATELIERS FORMATION AYURVEDA 2010 PAR L'ASSOCIATION NARAYANA

En octobre, à la Maison bleue, l'Association Narayana vous propose deux journées d'ateliers sur le thème des plantes et de la psychologie traditionnelle indienne.

Ateliers Formation de l’Association Narayana

"Introduction à l'Ayurvéda des plantes"


Le samedi 2 octobre 2010 de 16h à 19h30 à la Maison bleue, 3 rue Vaucouleurs, 75011 Paris.

L’Ayurvéda, ou médecine traditionnelle indienne, puise ses sources dans la sagesse hindoue. Son écologie et sa phytothérapie originale nous invitent à une expérience fondamentale du monde végétal en relation intime avec notre être.

- Etudier ensemble les fondements de l’Ayurvéda traditionnel
- Comprendre l’action des plantes et l’importance de la nutrition dans l’Ayurvéda
- Déterminer sa constitution ayurvédique et apprendre à utiliser les plantes adéquates dans sa vie quotidienne

Vous serez accueillis par Sophia dans un cadre agréable et détendu, nous goûterons ensemble des thés indiens et nous aurons à dispositions des plantes indiennes et occidentales ainsi que des préparations ayurvédiques d’une officine artisanale de Bénarès (Inde).

Tarifs : 30 euros

Merci de prévoir un tapis de sol ou/et un coussin, ainsi qu'un carnet de notes.

Réservations :
narayana.asso@gmail.com
Contactez Morgan : 06 74 46 48 45 ou Sophia au 06 78 94 93 23

Ateliers Formation de l’Association Narayana

"Bhutavidya : la psychologie
ayurvédique
"

Le samedi 23 octobre 2010 de 16h à 19h30 à la Maison bleue, 3 rue Vaucouleurs, 75011 Paris.

La psychologie ayurvédique traditionnelle ou Bhutavidya tire ses méthodes des enseignements du Samkhya, du Yoga, du Védanta et du Tantra. Elle nous aide à clarifier notre mental et à retrouver notre place en nous même et dans le monde.

- Comment la médecine traditionnelle indienne aborde-t-elle la compréhension de l’esprit humain ?
- Quelles sont les solutions internes et externes à la souffrance psychique ?
- Quel est le lien réel entre la psychologie et la spiritualité ?

Nous découvrirons ensemble les différentes parties et attributs du mental selon l’Ayurvéda et nous exposerons des exercices pratiques permettant de retrouver la santé psychique.

Vous serez accueillis par Sophia dans un cadre agréable et détendu, nous goûterons des thés indiens et pratiquerons ensemble des exercices méditatifs. Cet atelier-conférence sera filmé par Christine Rougemont dans le cadre d'un reportage sur l'Ayurvéda.

Tarifs : 30 euros

Merci de prévoir un tapis de sol ou/et un coussin ainsi qu'un carnet de notes.

Réservations :
narayana.asso@gmail.com
Contactez Morgan : 06 74 46 48 45 ou Sophia au 06 78 94 93 23

Morgan Vasoni vit la moitié de l’année en Inde à Bénarès où il étudie l’Ayurvéda auprès du docteur (Vidya) Mahesh Mishra. Il a créé l’Association Narayana pour la diffusion de l’Ayurvéda traditionnel en France en 2009 et est cofondateur de la Lal Bihari Mishra Ayurveda and Jyotish Conservation Society. Il a également été initié au Tantra traditionnel au Bengale par des maîtres reconnus.

Les conseils et utilisations des informations contenues dans ces ateliers ne sauraient remplacer l'avis médical. Pour tout symptôme de maladie, consultez votre médecin.

jeudi 2 septembre 2010

Le Margousier : une pharmacie dans un arbre


L’Ayurvéda a très tôt repéré l’incroyable pouvoir guérisseur d’un arbre commun en Inde : le Margousier ou Neem. Appelé « la pharmacie de village » par les ancêtres, on dit que Gandhi en mâchait une feuille chaque matin. De la famille des Meliacea, le Neem (Azadirachta indica) est un excellent pacificateur du dosha Pitta selon l’Ayurvéda. Son pouvoir purifiant et détoxifiant a fait de lui un antibiotique naturel de premier choix dans les zones rurales en Inde, avant l’arrivée massive des médicaments allopathiques. Encore aujourd’hui, chaque matin, des millions d’indiens se lavent les dents avec du bois de Neem. Il est également utilisé en agriculture car il constitue un excellent insecticide naturel. Dans la région de Bénarès, on dit que la déesse Sitala a élu domicile dans les arbres de Neem.

Le Neem et l’Ayurvéda


Les propriétés « froides » et « amères » du Neem permettent de diminuer l’intensité des flux de chaleur dans le corps et de réduire le taux de toxines liés à de la nourriture non digérée (Ama). Le goût amer est souvent associé en Ayurvéda à un pouvoir anti-toxique. Ces toxines circulent notamment dans le sang (Rakta), c’est pourquoi on décrit le Neem comme un excellent purifiant sanguin. Il agit également en pacifiant le dosha Kapha. Le sage Chakrapani conseille d’utiliser quotidiennement le Neem en tant que complément à des plats de légumes. Les feuilles sont cuites dans du beurre clarifié (Ghee). Ajouter un confit de fruits d’Amla (Phyllantus emblica), afin d’obtenir un « chutney ». Le Neem est particulièrement utilisé dans les problèmes de santé liés à l’aggravation de Pitta (problèmes de peau type psoriasis, eczéma, fièvres, varicelle, etc) sous la forme d’extraits naturels (Ghan Vati) et en tant qu’antiseptique sous la forme d’huile (Thailam).

Le Neem et la médecine moderne

De nombreuses études ont démontré une action antibiotique des feuilles de Neem en décoction ou sous forme d’huile sur des maladies telles que la tuberculose, la pneumonie et le choléra. Le Nimbidiol serait la substance permettant de diminuer la température corporelle, tandis que la Nimbidine serait responsable du pouvoir cutané de la plante et de sa forte odeur. Le fruit de Neem est par contre, considéré comme toxique.

Le Neem et l’écologie

L’huile de Neem et l’Azadiractine qu’elle contient est utilisée en tant que pesticide naturel. De nombreux pays d’Afrique comme le Sénégal ont développé le commerce du Neem pour l’agriculture. Le Neem a été victime de biopiraterie par une firme américaine dans les années 90. Il a fallu des années de bataille juridique pour permettre à l’Etat indien de faire valoir ses droits. L’utilisation de l’Azadiractine dans la production de pesticides naturels est toujours interdite en Europe en raison de la pression des lobbies agrochimiques.

jeudi 22 juillet 2010

Ayurvéda et minceur


L’été, dans nos sociétés modernes, est le temps de se préoccuper de sa ligne ! L’Ayurvéda et ses conseils de santé peuvent vous aider. Mais avant toute chose, avez-vous vraiment besoin d’aide ?

Car oui ! Il ne s’agit pas forcément de ressembler aux mannequins taille fine des magazines de mode (n’oubliez pas que la plupart des photos sont retouchées sur photoshop). L’Ayurvéda nous dit que chaque être humain à une constitution différente, et ainsi des « proportions » adaptées à celle-ci. Les problèmes de ligne sont bien souvent des affaires de psychologie, mais ça tombe bien, dans l’Ayurvéda, le corps et l’esprit sont très liés !
Utilisez la logique de la science moderne, un peu de rationnel ne fait pas de mal! Pensez avant tout à calculer votre Indice de Masse Corporelle (IMC).

Alors ? Etes-vous en surpoids ? L’Ayurvéda propose une explication :

Le surpoids est considéré comme un problème de santé dont l’origine se trouve dans les mauvaises habitudes alimentaires (Medo Rog). Il est particulièrement lié au dosha Kapha, responsable de la production de tissus adipeux (Meda Dhatu). Kapha est en trop grande quantité ! Cette accumulation est due à une alimentation trop « lourde », et ça tombe mal car nos menus en occident sont particulièrement riches en graisse, produits laitiers, beurre, fromage, cuisine à l’huile, grill, viandes, etc. Mais ce n’est pas tout. Nos habitudes quotidiennes sont également visées. L’inactivité physique, un mode de vie trop « sédentaire », trop routinier, un sommeil trop long et le manque de stimulation intellectuelle, sont des terrains favorables au surpoids.


Le surpoids peut entrainer des complications cardio-vasculaires. La science moderne nous parle du fameux cholestérol, qui se glisse en trop grande quantité autour des artères. Il peut également engendrer des rhumatismes. En fait, dans la logique de l’Ayurvéda, tout est très clair. L’augmentation du dosha Kapha a pour conséquence « naturelle », la diminution du dosha Vata. Plus Vata est diminué, moins les fluides circulent dans le corps, tout commence à s’obstruer… Mais le plus gros problème de l’obésité, c’est son caractère vicieux ! Le surpoids entraine le surpoids car la faim engendre la faim! En effet, d’après les médecins ayurvédiques, la suralimentation produit des toxines en excès (Ama), qui, elles-mêmes, vont obstruer le Vata. Ainsi, les tissus ne seront plus alimentés « correctement ». Afin de pallier au problème, le système digestif va automatiquement accroitre son feu (Agni) et ainsi demander plus de combustible, c'est-à-dire plus de nourriture. C’est pourquoi généralement, plus vous mangez, plus vous mangerez !


Alors que faire ? Et bien tout d’abord, il s’agit d’augmenter votre pouvoir de volonté, pour trancher dans le tas, et stopper ce processus. Mais je vous disais dans cet article qu'en Ayurvéda, la psychologie était très liée à l’alimentation. Malheureusement, la surcharge en Kapha peut entraîner une certaine lassitude, une absence de motivation. La bonne nouvelle, c’est qui si vous prenez en charge le problème en modifiant progressivement vos habitudes, ce genre de sentiment aura moins prise sur vous.

Le régime ayurvédique proposé est assez simple. Privilégiez une alimentation épicée et chaude (stimulante), ainsi que des aliments légers mais nutritifs. Evitez le sucre en excès. Une astuce bien connue : remplacez le sucre par du miel (le miel de fleur diminue Kapha et brûle les toxines quand il est consommé avec modération). Ayez une alimentation régulière. Et quitte à choisir, privilégiez plutôt trois petits repas par jour, plutôt qu’un gros repas en fin de journée.

Les techniques ayurvédiques comme l’Udvartana, la thérapie Panchakarma et Pinda Svedhana, peuvent conduire à une perte de poids. Mais attention, ce n’est pas le but premier de ces pratiques ! Elle sont destinées à la base à la régénération globale du corps humain. De plus, pour les personnes de constitution Vata, perdre du poids de manière rapide et excessive peut vite conduire à la catastrophe !

Certains produits ayurvédiques très connus sont utilisés dans le traitement de Medo Rog. Le Triphala, composé d’Amla, de Haritaki, et de Bibhitaki rééquilibre les doshas et augmente le feu digestif. Plus vous augmenterez votre feu digestif, plus vous aurez de chances d’éviter la production de toxines et ainsi de laisser du terrain à un Kapha « aggravé ».

La résine de guggulu (Comniphora mukul) a fait couler beaucoup d’encre ces dernières années. Des chercheurs américains ont montré que le principe actif du guggulu, la guggulstérone, peut faire diminuer le taux de choléstérol. On l’a ainsi trouvé sur le marché dans le cadre des régimes minceur. Bien qu’il soit un agent anti-Kapha, le guggulu seul, selon l’Ayurvéda, ne peut pas « viser » de tissus particuliers ! On doit le combiner avec certaines plantes pour obtenir l’effet désiré. Par exemple, on le mélange avec les trois poivres indiens (Trikatu), très piquants pour permettre à Kapha d’être éliminé (en terme médical : faire diminuer le taux de choléstérol) : Navaka guggulu est un complément alimentaire ayurvédique minceur de choix.

Afin d’être efficaces à court terme, ces remèdes doivent être pris sous la forme de pilules végétales solides (Ghan Vati), et non sous la forme de poudres de plantes séchées (Churnam).

mercredi 19 mai 2010

Les huiles ayurvédiques

Cuve en fonte pour la fabrication de produits ayurvédiques de la fabrique Shakti Aushadhalaya
La préparation

Qu’est ce qui différencie une huile ayurvédique d’une huile de massage commune et d’une huile essentielle ?

Le procédé de fabrication ! Les huiles ayurvédiques (thailam) sont fabriquées dans les officines ayurvédiques traditionnelles (Aushadhalaya) selon des méthodes ancestrales décrites dans les textes classiques.

La méthode requiert environ trois jours. Tout commence par une sélection minutieuse de plantes fraîches et une séparation des différentes parties de la plante en fonction des effets de l’huile que l'on veut obtenir. A titre d’exemple, ce sont uniquement les racines d’Ashwagandha qui vont être utilisées pour préparer l’huile qui en porte le nom.

Tout d’abord, une série de décoctions est réalisée dans des cuves en fonte ou en cuivre, sous un feu allumé à partir de déjections de vache et de plantes séchées. En effet, ce combustible, par ailleurs hautement sacré en Inde, a l’avantage de produire une chaleur constante et peu élevée. Les proportions à respecter sont : une partie de plantes pour seize parties d’eau.

Les résidus des plantes sont mis à l’écart, et au fur et à mesure, on obtient une pâte épaisse, chargée des principes actifs de la plante. C’est une manière pour les préparateurs ayurvédiques de dégager la substance quintessentielle de la plante en la libérant de sa gangue corporelle. C’est cette pâte qui, une fois séchée, sert à la fabrication des pilules végétales traditionnelles ou Ghan Vati.

Dans le cas de nos huiles, la décoction est mélangée à une huile de base qui, en fonction du remède, peut être de l’huile de sésame, de l’huile de noix de coco, ou de ricin, etc. Portée à ébullition, l’eau s’évapore progressivement sous la forme de bulles qui traversent la phase huileuse. Bouillir directement des plantes dans de l’huile peut s'avérer explosif. On utilise un catalyseur. Certaines formules ajoutent également du lait à la préparation. L'huile est conservée à température constante à environ 30 degrés, afin que des cycles de diffusion s’installent dans la cuve et garantissent une mixion parfaite.
 

Nature et utilisation


Le procédé n’a donc rien à voir avec celui de l'extraction pure, réalisé par distillation, qui permet d’obtenir une huile essentielle. Ce procédé est utilisé en Inde, mais dans le cas des parfums. En effet, on a tendance à considérer que les huiles essentielles, mal appliquées, peuvent avoir des conséquences négatives car bien trop puissantes voire corrosives pour le corps.

La philosophie du massage ayurvédique (Abhyanga), c’est l’harmonisation globale. Mieux vaut une faible quantité de produit actif sur tout le corps, qu’un concentré sur une petite partie. C’est plutôt dans la marmathérapie, une technique venant d’Inde du Sud qui s’intéresse aux points énergétiques précis du corps humain, que l’utilisation d’huiles essentielles peut avoir un effet intéressant. En d’autres termes, l’aromathérapie c’est une chose, l’Ayurvéda, s’en est une autre.
Certaines huiles sont utilisées non pas en massage mais directement par voie orale ou bien pour des lavements (basti et nyasa) et agissent comme un médiateur anti-Vata.

Les doshas et les huiles

 
Toutes les huiles ont nécessairement un effet anti-Vata. En effet, le pouvoir de lubrification en profondeur des massages ayurvédiques à l’huile, permet la diminution globale, non pas après un, mais des massages, de Vata. Rappelons que les qualités de Vata sont justement « froide et sèche ». Ainsi, l’huile chauffée, et par sa qualité lubrifiante, peut inverser la tendance.

Les huiles anti-Pitta sont souvent des huiles contenant des plantes aux qualités « froides ». Elles permettent de diminuer les excès de chaleur et répartissent l’énergie dans le corps. Par exemple, à un niveau externe, selon l’Ayurvéda, les toxines liées à Pitta (Pitta Sama) sont souvent responsables des problèmes de peau. Les infections sont également corrélées à une hausse du dosha Pitta, « intoxiqué ». Ce sont les toxines non digérées par les feux du corps (Agni) qui vont passer dans le sang et produire des infections, selon la tradition. Ainsi, l’huile de Neem, aux qualités froides va permettre à Pitta de se réguler sur la peau. Mais c’est le goût amer (Rasa) du Neem qui va directement lutter contre l’infection. Cependant, en excès, il produit une hausse en Vata. C’est pourquoi, il est déconseillé d’utiliser l’huile de Neem en massage intégral. Elle doit être mélangée à l’huile de Guduchyadi pour traiter les problèmes de peau. L’huile de Guduchyadi , à base de Guduchi (astringent, sucré), a l’effet anti-Pitta le plus général.

L’huile par sa qualité grasse, aura nécessairement tendance à augmenter Kapha, le dosha responsable des graisses. Ce que l’on peut espérer d’une huile ayurvédique « anti-Kapha », c’est qu’elle répartisse les graisses du corps d’une manière équilibrée en désobstruant les canaux graisseux (Meda Vaha Srota). On a vu également des effets surprenants de ces huiles sur les rétentions d’eau et les rhumatismes. C’est le cas de l’huile de Dashmool, traditionnelle. La préparation de Dashmool à base de 10 plantes majeures (das : dix, mool : racine), est actuellement étudiée de très près par les scientifiques, pour ses vertus régénératrices.

 
 
Pour commander les huiles ayurvédiques de la fabrique Shakti Aushadhalya, cliquez ici !
Exemple d'huiles ayurvédiques fabriquées par une Aushadhalaya traditionnelle telle celle de la famille Mishra:

-Mahanarayana thailam
-Guduchyadi thailam
-Neem thailam
-Brahmi thailam
-Bhringraj thailam
-Chandan Bala Lakshadi thailam
-Dashmool thailam
-Irimedadi thailam
-Jytiadi thailam
-Kashishadi thailam
-Kumkumadi thailam
-Mahamarichyadi thailam
-Mahamash thailam
-Mahavisgarbh thailam
-Shukraballabh thailam

dimanche 21 février 2010

Jardin botanique et ayurvédique de Varanasi

Nous avons été reçus vendredi au jardin botanique de la BHU (Banaras Hindu University) avec le docteur Mahesh Mishra.

Nous avons profité de cette journée ensoleillée pour identifier certaines espèces de plantes utilisées en Ayurvéda dans la fabrication de produits ayurvédiques et prendre quelques photos.

Voici notre contre-rendu :
Cet arbre magnifique se trouvant à l’entrée est un Bael (Aegle marmelos). Ses fruits sont utilisés en jus pour faciliter la digestion. En poudre, le Bael calme les spasmes intestinaux et élimine les microbes du tube digestif. En Ayurvéda, le Bael permet au dosha Pitta de se purifier de ses toxines (Sama) en augmentant le feu digestif (Agni), en cas d’indigestion (Avipaka).
Ce sont les racines de cette plante grasse connue sous le nom d’Ashwagandha (Withinia somnifera) qui sont utilisées comme un régénérant global (Rasayana) en Ayurvéda. La médecine moderne s’est très vite intéressée aux vertus apaisantes de l’Aswagandha qui agit comme un somnifère grace à la présence de acétylstérylglucosides. Son haut taux en Ojas (fluide immunitaire) fait de cette espèce un excellent régénérant tifcellulaire (et anti-oxydant). On le consomme en poudre ou en pilule (Vati) pour des troubles chroniques du sommeil. En huile de massage, en séance d’Abhyanga, l’Ashwagandha renforce l’énergie vitale dans le tissu musculaire et apaise le système nerveux.
Le Bhringraj est surtout connu en Inde par les femmes. Elles l’utilisent en huile pour les cheveux. Cependant, l’Ayurvéda a décrit cette plante comme un excellent anti-viral. Bien que l’Ayurvéda ne considère pas les attaques bactériennes et virales comme cause première de la maladie (la théorie de la médecine moderne de Pasteur), elle reconnaissait déjà il y 3000 ans l’existence d’agents pathogènes microbiens décrits comme des êtres microscopiques influençant le métabolisme global. Elle a nommé les infections dues à des organismes étrangers : Bhutabhisanga. L’agent pathogène apporte une information qui crée une perturbation dans l’équilibre des doshas. Le Bhringraj, aux vertus anti-Pitta, est utilisé notamment en cas d’infections du foie. La médecine moderne a enregistré des résultats étonnants du Bhringraj dans le traitement anti-hépatite (A, B, C). Des laboratoires ont également lancé des recherches sur l’utilisation du Bhringraj dans le traitement contre le SIDA. Cependant, les lobbys pharmaceutiques rendent difficile l’étude rigoureuse des propriétés effectives des substances actives de la plante dans le cas d’immunodéficience.
Il existe de nombreuses variétés d’Ashoka, dont une commune, utilisée pour décorer les temples dédiés à Vishnou et Hanuman. Cette variété, Saraca indica, est connue pour ses vertus régénératrices chez les femmes. En effet, l’Ashok contient des phytoestradiols naturels qui permettent une régénération du tissu ovarien. En Ayurvéda, l’Ashoka est ainsi utilisé pour traiter les dérèglements des périodes ainsi que les symptômes liés à l’équilibre hormonal féminin. De nombreuses femmes utilisent l’Ashoka en période de ménopause afin de maintenir la fonction du canal utéro-ovarien que l’on nomme en Ayurvéda Artav-Vaha Srotasa.
Cette magnifique fleur de noix de Malabar, Vasa (Adhatoda vasica), est utilisée en Ayurvéda pour les troubles respiratoires liés au dosha Vata. Le Vasa est également utilisé pour contrecarrer les effets de Kapha en cas d’infections pulmonaires (toux). Cette plante aux vertus expectorantes a notamment été étudiée dans les cas d’asthme (svasa). L’Ayurvéda a répertorié plusieurs formes d’asthme, liées respectivement au dosha Vata et Kapha. En poudre, le Vasa doit être utilisé régulièrement en cas de crises chroniques.
Cette plante, Agnimanth (Premna mucronata), entre dans la combinaison d’une préparation d’une importance capitale dans l’Ayurvéda : le Dashmool. Composé de 10 ingrédients majeurs, il contribue à la détoxification de l'organisme et est utilisé notamment dans le traitement de la ménopause. En huile de massage ayurvédique, le Dashmool diminue les rétentions d'eau et répartit l'énergie dans le corps. Une équipe de recherche médicale de la BHU a récemment mis en évidence les vertus du Dashmool dans les cas de diabète.
Voici de magnifiques pieds d'Aloe vera, très utilisé en cosmétique. Ses vertus hydratantes ne sont plus à démontrer.
Après une jolie fleur d’hibiscus, offerte à la Mère Divine (Shakti), aux propriétés purifiantes et digestives, une photo de l'équipe : le docteur Mahesh Mishra en compagnie des employés de la BHU responsables du jardin botanique. Nous en profitons pour les remercier.

Enfin, vous pourrez me voir le nez dans une plante de Sindoor. Les fruits de cette plante sont utilisés par les femmes mariées comme parure de mariage. C'est également un ingrédient indispensable dans de nombreuses cérémonies dédiées à la Mère Divine.

Photo copyright Association Narayana 2010

vendredi 22 janvier 2010

Nouvelles de Bénarès

Bonjour à tous de Bénarès,

Votre serviteur est maintenant en Inde, afin de développer les activités de l'Association Narayana. Même dans le froid et la brume d'hiver, Bénarès est toujours aussi lumineuse, et c'est une joie ainsi qu'un privilège certain que d'avoir la chance de reposer son corps sur cette terre sacrée.

Les retrouvailles furent toutes belles et émouvantes. La connection avec la France a été maintenue. En Inde, l'aspect relationnel, dévotionnel et le gage de sérieux, sont déterminants dans la conduite d'une activité.

Le docteur Mishra va bien. Très occupé, il gère toute la production de la fabrique Shakti Aushadhalya. Je lui ai promis de faire un site web pour le net indien. En effet, la fabrique travaille pour de nombreuses institutions, hopitaux, cliniques et ashrams dans toute l'Inde. J'ai eu la chance de rencontrer des fournisseurs. Certaines plantes, dont le Kutaj, sont amenées à Bénarès directement par des forestiers du Bihar, partis dans la jungle chercher la variété rare.

L'école officielle de la Shakti Aushadhalya, est en cours de création. Elle prendra probablement le nom d'une fondation en l'honneur de l'Ayurvedacharya et grand père de Mahesh, Lal Bihari Mishra.

Des produits ayurvédiques supplémentaires seront mis à disposition pour la France (poudres, huiles de massages ayurvédiques, thés), via la e-boutique Narayana. La bonne nouvelle, c'est que les postes indiennes fournissent maintenant un code de traçage pour les colis. Fini le stress des postes, en un simple clic, vous savez où en est votre livraison.

Pour ce qui est des nouvelles de Manikarnika, là où j'effectue la plupart de mes pratiques spirituelles, le sadhu Baba Nagnath continue toujours son combat pour la sauvegarde du Gange. Il est toujours en grève de la faim. Nous avons organisé un grand rituel sur les ghâts en l'honneur de Shiva, Shakti et Ganga. L'horizon Khumba Melah (le plus grand rassemblement religieux du monde), à Haridwar (Himalaya) approche. Et nous souhaiterions nous y rendre tous ensemble, afin d'y rencontrer notamment des acteurs environnementaux et sociaux. La construction d'une tente et l'emplacement sont onéreux. Vos donations seraient donc les bienvenues pour ce projet. L'association prendra en charge ces dépenses. Pour plus d'informations, contactez-nous.

Le temple de Mahakala est toujours en activité. Mon ami le sadhu Lal Baba Ramanandi revient de Ganga Sagar Melah, où j'ai été l'année dernière. A 85 ans, il nous revient en pleine forme.
Je vous envoie toute la lumière de Kashi.
Mahadeva