Il a bien voulu me recevoir afin de me faire découvrir sa tradition et son histoire.
D’une famille brahmanique de Bénarès, tout petit, Mahesh apprit auprès de son grand oncle, le pandit Lal Bihari Mishra, l’utilisation traditionnelle des plantes indiennes.
Son grand oncle appartient à une lignée de brahmanes remontant au Sage Châraka, connue notamment pour avoir soigné le fils du dieu Krishna. Il apprit l’Ayurvéda en ashram selon le systême de la gurukul (apprentissage de maitre à disciple comme en Grêce antique). Il pratique encore aujourd’hui bénévolement sur les bords du Gange dans la cité sainte de Kashi, ou Bénarès.
Le monde moderne a poussé lui, le jeune Mahesh à privilegier l’Université afin de pratiquer cette médecine. Mais tandis que ses amis s’orientèrent vers la médecine allopathique occidentale, il voulut lui, poursuivre l’œuvre de son grand oncle. Après avoir recut son diplôme à l’Université de Patna (Bihar), il revint à Bénarès, dans l’idée d’approfondir les textes classiques et de fabriquer les médicaments selon les anciens procédés traditionnels. Il obtint ainsi un doctorat à l’Université de Bénares (Banares Hindu University), en processus de fabrication de remèdes ayurvédiques.
Il fonda ainsi avec son frêre Ganesh, une petite « Aushadhalaya » (littéralement « fabrique de médicaments »). L’entreprise a notamment permit la création d’emplois pour les plus démunis de la cité. Elle compte aujourd’hui 10 employés réguliers (sans compter les cueilleurs) et produit pour toute l’inde de purs produits naturels faits selon la tradition.