L’ayurveda, du sanscrit ayu (la vie), et veda (connaissance), est une médecine pratiquée en Inde depuis plus de 5000 ans. Elle est à l’origine de la médecine grecque, et donc de la médecine occidentale.
Son principe repose sur la relation entre l’homme et la nature. L’homme est considéré dans la philosophie hindoue, comme un récapitulatif de l’univers, donc de son environnement. Ainsi, chaque chose dans le monde peut potentiellement constituer un traitement pour celui-ci, pour peu que l’on en connaisse ses propriétés. Cependant, le remède ayurvédique, souvent constitué de plantes, administré selon des procédés particuliers (massages, diététique, hygiène de vie) après un diagnostique complet, n’est pas ici considéré comme un palliatif, comme dans la médecine moderne. Il est vu comme un complément permettant de rétablir un équilibre dans le corps, dépendant également de celui de l’esprit. On définit donc l’ayurveda comme une médecine holistique. La démarche ayurvédique est préventive avant d’être curative. « Mieux vaut prévenir que guérir » nous dit notre vieux dicton...
L’ayurveda est donc avant tout une discipline spirituelle. Traditionnellement, le médecin ayurvédique (Ayurvedacharya) est considéré en Inde comme un maître spirituel, ses élèves, en officine, chargés de récolter les plantes et de préparer les remèdes, comme des disciples. L’esprit étant au centre de toute chose, c’est avant tout la tâche de l’homme que de savoir l’appréhender pour ainsi trouver les réponses justes à un problème de santé: c’est la dimension thérapeutique de la méditation.
« L'âme est le principe conscient du corps. L’objectif de l’Ayurveda est le soin de notre âme; car celle-ci est le soutien principal de la vie. »
Charaka Samhita
La pharmacopée indienne jouit d’un prestige inégalable aux yeux des botanistes et chercheurs occidentaux. Nombreuses sont les industries pharmaceutiques qui ont mis main basse sur des plantes aux propriétés miraculeuses comme l’Ashwaganda ou ging-seng indien. Face aux problèmes économiques et sociaux que cela pose en terme de développement durable, les maîtres en Ayurveda du sous continent ont pris le pari d’ouvrir leur science au monde moderne, pour ainsi la préserver, et conserver la tradition menacée.
Cependant, face au développement économique de l’Inde, fulgurant ces dernières années, il convient d’être vigilant quant à la récupération mercantile de toute cette richesse millénaire et vis à vis des problèmes écologiques que l'industrie "ayurvédique" peut poser (biodiversité...etc).